Candidate au poste d'administrateur (Arthabaska)
Me Elisabeth Jutras
Candidate au poste d'administrateur
Membre du Barreau depuis 2003
Élue par acclamation
Note : Le texte ci-dessous a été fourni tel quel par la candidate.
Profil personnel
Je suis originaire de Drummondville et c’est aussi le lieu où je pratique depuis 20 ans. J'ai su dès mon jeune âge que je ferais une carrière en droit. Je n'avais que 8 ans et déjà, je disais à qui voulait l'entendre que je serais avocate. C'est donc tout naturellement que je me suis dirigée vers le baccalauréat en droit, puis vers la pratique du droit.
Barreau 2003, j’ai commencé mon parcours juridique dans la ville de Québec. En 2004, j’ai pris la décision de revenir dans mon patelin natal pour y pratiquer le droit en cabinet privé.
En 2009, après 5 années comme employée dans un petit cabinet avec une pratique axée sur le litige civil et commercial, j’ai fait le saut à mon compte. Ce fut un défi hautement stimulant que je n’aie jamais regretté d’avoir relevé. À ce moment de ma carrière, j’ai fait le choix d’orienter ma pratique vers le droit de la famille, mais en continuant à toucher un peu à tout.
En 2017, j’ai intégré le cabinet Cain Lamarre et j’y suis associée depuis le 1er janvier 2022. Le droit de la famille et des personnes constitue ma pratique principale et je suis d’ailleurs la responsable de ce groupe de pratique au sein du cabinet.
Mon cheminement professionnel m’a permis de vivre les différentes réalités de la pratique : petit cabinet, gros cabinet, employée, travailleuse autonome, aide juridique, clients payants, pratique générale, pratique spécialisée, etc. Mon expérience diversifiée sera un atout à la table du conseil, puisque j’ai la vision et le vécu de ce qui se passe sur le terrain. Je pourrai puiser dans mes expériences personnelles pour alimenter les discussions.
La pratique du droit me comble encore à ce jour, surtout par son aspect humain. J'aime les gens, j'aime les accompagner dans les problématiques qu'ils vivent et j'aime me sentir utile pour eux. En ce sens, j’ai toujours trouvé le temps de m’impliquer comme administratrice dans des organismes de ma région. Ces implications m’ont permis de comprendre le rôle d’administratrice, mais surtout de me rendre utile à ma communauté. De 2014 à 2020, j’ai aussi siégé comme commissaire scolaire élue à la Commission scolaire des Chênes.
Implication au Barreau
En 2007, j’ai commencé mon implication au Barreau dans les rangs de l’Association du jeune Barreau d’Arthabaska, dont j’ai assuré la présidence en 2009-2010.
En 2018, j’ai été élue conseillère pour le district de Drummond au conseil de section du Barreau d’Arthabaska. En 2022-2023, j’ai agi comme bâtonnière et je suis actuellement bâtonnière sortante.
Mon implication au Barreau m’a aussi amenée à être représentante du Barreau d'Arthabaska au Comité des femmes dans la profession de 2012 à 2018 et représentante du Barreau d’Arthabaska à la Table de concertation en matière de petites créances de 2021 à 2023.
Je veux poursuivre mon implication au sein du Barreau. C’est pleinement motivé que je pose ma candidature pour le poste au conseil d’administration du Barreau du Québec.
Objectifs
Soucieuse de l’accès à la justice, du bien-être psychologique des avocats et de la valorisation de la profession, je compte y travailler assidûment.
Notre système de justice représente une arme de paix sociale, d’où l’importance de s’assurer qu’il demeure le plus accessible et le plus simple possible. Notre système de justice doit aussi constituer un repère de confiance à l’image positive auquel les justiciables peuvent et doivent se référer en cas de problèmes de nature juridique.
Ainsi, un justiciable ne devrait pas avoir à renoncer à des droits parce qu’il n’est pas en mesure de les faire valoir adéquatement dans notre système de justice. Après toutes ces années, il est difficile de croire que les mesures fiscales visant à faciliter l’accès à la justice et l’équité entre les différents types de justiciables ne soient toujours pas au rendez-vous. La timide ouverture aux déductions fiscales pour les frais d’avocats pour certains types de réclamations est insuffisante, il faut aller plus loin que cela! Le système « deux poids, deux mesures », par lequel une société peut déduire ses frais d’avocats dans ses dépenses et récupérer ses taxes, alors qu’un particulier supporte entièrement et personnellement le fardeau des factures d’honoraires d’avocats et des taxes afférentes, est une injustice grave à laquelle il faut remédier.
Et au-delà des coûts, il faut aussi s'attaquer aux questions des délais qui explosent, des difficultés d’organisation et d’accès causées par l’éloignement dans certaines régions et de la méconnaissance qu’ont des individus sur leurs droits, recours et possibilités. Ces facteurs constituent des freins importants à l’accessibilité de la justice. Le Barreau du Québec doit continuer à agir pour s’assurer que les justiciables ne perdent pas de droit et que l’image de notre système de justice ne soit pas déconsidérée.
L’accès à la justice passe également par les modes alternatifs de résolution des différends. Leur popularité grandissante s’explique bien par le fait que les justiciables qui y voient une solution plus expéditive pour régler leurs problèmes juridiques, souvent à moindres coûts et en gardant un meilleur contrôle sur le résultat. Les avocats, médiateurs et arbitres y jouent un rôle clé, d’où l’importance de voir à leur formation continue et leur haut niveau de compétence. Il serait utile de bonifier l’offre de services de formation dans ce domaine.
Il est fort louable et juste que le Barreau du Québec se soit recentré sur sa mission de protection du public dans le cadre de son plan stratégique 2022-2026. Le bien-être des avocats demeure une pierre angulaire de cette mission, puisque ce n’est qu’avec des avocats sains, compétents et offrant des services de qualité que cet objectif peut être atteint. Le Barreau travaille actuellement à préparer une Déclaration de principes sur le bien-être dans la profession juridique, démarche que je considère comme importante pour mettre en lumière les principes phares pour guider les acteurs du système judiciaire. Cette déclaration de principes devra être menée à terme et il faudra par la suite s’assurer de sa mise en application par un plan d’action clair et efficace.
Parmi les actions à adopter, il est primordial de s’assurer que l’expérience en salle de cour soit positive et ne soit pas de nature à démotiver les avocats. Avec les enjeux qui ont émergé dans les dernières années (Covid-19, audiences virtuelles, appels du rôle téléphoniques, santé mentale, violence conjugale, etc.), cette question est hautement intéressante et on ne peut plus d’actualité. En ce sens, tous les acteurs du système judiciaire doivent travailler en partenariat pour contribuer à cette expérience positive. De surcroît, le justiciable en sortira gagnant!
Les enjeux de respect du décorum, de respect des individus (magistrat(e)s, avocat(e)s, personnel du greffe, parties et témoins) et du climat en salle de cour touchent non seulement les juges, mais aussi les avocats. Des campagnes de sensibilisation à ce propos et des formations communes Magistrature-Barreau en gestion des cas difficiles, en étiquette et courtoisie amèneraient certainement un progrès sur ces enjeux. Ces démarches permettraient aussi d’identifier des standards de comportements et d’attitudes qui sont attendus des acteurs en place et d’en faire une large diffusion pour s’assurer qu’ils soient compris de tous. Du coup, les écarts à ces standards seraient plus aisément repérables, facilitant les interventions et actions à poser pour les éviter ou les corriger.
Le Barreau doit également porter une attention particulière aux avocats qui pourraient être en position de vulnérabilité ou de mettre à risque la protection du public. À cet effet, un processus d’inspection professionnelle plus performant et proactif s’impose afin que ces professionnels reçoivent rapidement l’aide dont ils ont besoin pour redresser leur situation.
Je pense également aux avocats se lançant dans une pratique solo, surtout les jeunes en début de carrière, qui pourraient bénéficier d’un programme d’accompagnement, de mentorat ou de formation offert par le Barreau pour s’assurer que leur pratique s’établit adéquatement, en respectant les standards de la profession, et que la gestion de leur entreprise ne représente pas une lourdeur qui pourrait nuire à la qualité des services rendus.
Conclusion
C’est la tête pleine d’idées et de projets que je me lance dans cette campagne. Mes expériences de travail passées et actuelles m’amènent à avoir une compréhension particulière des réalités de mes collègues avocats et constituent, selon moi, des atouts que je pourrais mettre au profit du conseil d’administration. Si votre intention est de m’appuyer, je vous en remercie chaudement à l’avance.