Candidat au poste d'administrateur (Montréal)
Me Denis Gallant, Ad. E.
Candidat au poste d'administrateur
Membre du Barreau depuis 1990
Élu
Note : Le texte ci-dessous a été fourni tel quel par le candidat.
Présentation et expériences
Je crois détenir les qualités ainsi que les compétences professionnelles qui me rendent apte à occuper un poste d’administrateur au sein du Barreau du Québec. Sur le plan professionnel, je crois que ma vaste expérience ainsi que mon côté pragmatique, ma polyvalence, ma rigueur intellectuelle et ma capacité de cerner rapidement les enjeux sont des atouts dont j’aimerais mettre à profit le Barreau du Québec afin de le supporter dans sa mission de protection du public.
J’ai le bonheur d’exercer la profession d’avocat depuis maintenant près de trente-quatre (34) ans. Bien que je me considère comme un criminaliste, j’ai eu une carrière assez diversifiée. Les différents champs de pratique auxquels j’ai touché tout au long de ma carrière et le fait d’avoir travaillé dans des milieux bien différents m’ont donné la possibilité d’élargir mes horizons, tant sur le plan des connaissances en droit que sur le plan professionnel ainsi que personnel. Sans reprendre l'ensemble de mon parcours professionnel, j’aimerais mentionner que j’ai exercé la profession d’avocat criminaliste pendant de nombreuses années autant pour la défense qu’à titre de poursuivant. Depuis une quinzaine d’années, j’ai occupé plusieurs postes de gestion, notamment comme Chef d’équipe au service des poursuites pénales du Canada, Procureur en chef adjoint à la Commission Charbonneau, Inspecteur général de la ville de Montréal et Président-directeur général de l’Autorité des marchés publics. J’occupe en ce moment le poste de Directeur des poursuites pénales et criminelles au Service des affaires juridiques de la ville de Montréal. De plus, j’enseigne le droit criminel à l’université ainsi qu’à l’école du Barreau du Québec depuis plus d’une vingtaine d’années.
Je suis également impliqué dans divers comités au Barreau de Montréal, notamment au sein du comité des infractions, du comité de liaison avec la cour municipale de Montréal ainsi que le comité sur l’administration de la justice criminelle dont j’assume la présidence depuis quelques mois. Enfin je suis le président du Comité exécutif du droit criminel de l’Association du barreau canadien - division Québec.
Je suis une personne intègre dotée d’un sens élevé de la justice et de l’éthique professionnelle. Ayant été gestionnaire de diverses équipes de procureurs et d’avocats au cours de ma carrière, ce sont des valeurs et des aspects du travail d’avocat que j’ai toujours mis de l’avant au sein de mes équipes. Enfin, je suis une personne dans la vie de tous les jours qui est respectueuse, à l'écoute des autres et qui sait faire preuve d'empathie en étant également capable de faire preuve de fermeté en certaines circonstances. Avide de connaissances et de nouvelles expériences, occuper la fonction d’administrateur et contribuer à promouvoir la protection du public serait pour moi un privilège.
Objectifs
À titre d’administrateur, voici les objectifs que je souhaite ardemment poursuivre au sein du Conseil d’administration :
1. Les délais judiciaires
La Cour suprême du Canada en 2016 dans l’arrêt Jordan a provoqué une véritable onde de choc au sein du système de justice criminelle en imposant des plafonds qui ne devraient être dépassés que dans des circonstances exceptionnelles. En matière criminelle, bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, des moyens concrets sont mis en œuvre afin de résorber la crise des délais. J’estime toutefois que des efforts supplémentaires doivent absolument être faits afin de réduire de façon significative les délais dans tous les secteurs d’activité de la justice. De façon globale, l’engorgement des tribunaux, que ce soit en matière civile, administrative ou familiale demeure un frein pour les justiciables en quête de justice. Je considère qu’il est du devoir du Barreau du Québec dans sa mission de protection du public de s’assurer que les justiciables aient accès aux tribunaux dans des délais raisonnables. À titre d’administrateur, avec les divers acteurs du milieu, j’aimerais travailler rapidement sur des solutions concrètes et durables.
2. L’accessibilité à la justice
De plus en plus de citoyens se représentent seuls devant les tribunaux, notamment en matière criminelle, faute de pouvoir payer les services d’une avocate ou d’un avocat. Malgré une augmentation des seuils d’aide juridique, le phénomène ne semble pas diminuer, bien au contraire. À titre d’administrateur, j’aimerais être un acteur de changement afin d’inverser la tendance actuelle et mettre en place des mesures visant à permettre au plus grand nombre de citoyens possible d’obtenir, en temps opportun, des services juridiques de qualité. Des initiatives comme les cliniques juridiques notamment sont assurément un pas dans la bonne direction.
3. La qualité de la profession et l’inspection professionnelle
Pour faire suite à l’énumération précédente de mes expériences professionnelles, j’aimerais ajouter que j’ai eu la chance d’être désigné comme avocat chargé de faire des inspections professionnelles pendant quelques mois. J’ai trouvé cette expérience très enrichissante et j’ai réalisé à quel point l’inspection professionnelle est importante du point de vue de la protection du public. À titre d’administrateur, je désire donner au Service de la qualité de la profession dont relève l’inspection professionnelle, les moyens nécessaires afin de promouvoir la compétence des avocates et avocats et de s’assurer qu’ils répondent aux standards de qualité auxquels le public est en droit de s’attendre.
4. Promouvoir la profession d’avocate et d’avocat auprès des Premières Nations
À titre de praticien, je constate qu’il y a très peu de personnes issues des Premières Nations au sein de notre profession. Le chiffre est encore plus bas au niveau de la magistrature. J’estime qu’il est de notre devoir de remédier à la situation. À titre d’administrateur, j’aimerais réunir le Barreau, les facultés de droit ainsi que d’autres intervenants afin de promouvoir les études en droit au sein des jeunes issus de Premières Nations.