Dossiers mardi 2 août 2022
Me Sharon G. Druker, Ad. E.
Par Marie-Hélène Paradis
Récipiendaire de la distinction Avocate émérite en 2020, Me Sharon G. Druker est associée et superviseure des services corporatifs au sein du groupe de Droit des affaires du cabinet Robinson Sheppard Shapiro.
Si Me Sharon G. Druker est aujourd’hui reconnue pour son expertise en droit commercial et en droit des sociétés ainsi que pour ses habiletés de négociatrice, elle a toutefois entrepris sa carrière d’avocate dans le domaine du litige. Très vite, sa préférence s’est portée plutôt sur la conciliation et la rédaction. « Les ventes, fusions et acquisitions, rédiger des ententes qui reflètent les volontés des clients de façon claire et précise, voilà notamment ce qui me passionne », dit-elle. À ce titre, elle conseille et représente des particuliers, des sociétés de personnes et des sociétés par actions qui font affaire tant au Canada qu’à l’international.
Trouver des solutions créatives
Elle souligne que le défi qu’elle aime tout particulièrement relever dans sa pratique est de nature intellectuelle. « On doit appliquer les principes de droit à une situation concrète, ce qui nécessite une bonne collaboration avec les confrères et les consœurs, mais aussi de la créativité afin de trouver une solution qui satisfait toutes les parties », indique-t-elle.
Ce travail minutieux et sur mesure ne peut atteindre son but que grâce à une écoute active, afin de bien comprendre ce que veulent les clients, et aussi ce qui se trouve derrière leurs demandes. « C’est uniquement de cette façon que l’on peut mettre en place des solutions créatives et gagnant-gagnant », fait-elle valoir. À cet égard, elle rappelle l’exemple des deux individus qui se disputaient une orange. « Lorsqu’ils ont réalisé que l’un voulait seulement le jus et l’autre l’écorce, il a alors été facile de répondre aux attentes de chacun sans que l’autre se sente lésé », illustre Me Druker.
Ses compétences de juriste et de négociatrice ont été reconnues à maintes reprises. Ainsi, elle figure dans le répertoire annuel The Best Lawyers in Canada depuis 2015 en droit des sociétés, et a également été nommée dans celui de 2022 en fusions et acquisitions.
« Je n’ai pas une pratique de niche, car je suis une personne très curieuse et je m’intéresse à de nombreux domaines. Grâce à mes clients, j’apprends sur des secteurs diversifiés. C’est ce qui fait en sorte que mon travail demeure toujours passionnant », souligne-t-elle.
Une avocate engagée dans sa communauté
Quand on lui demande quelles sont les réussites dont elle est le plus fière, Me Sharon G. Druker répond sans hésiter : avoir réussi à atteindre un équilibre entre ses différents rôles d’avocate, de mère, de mentore et de bénévole. Car Me Druker est une professionnelle engagée dans sa communauté, notamment auprès des femmes et des personnes issues de la diversité. Ainsi, elle est membre du Comité Panorama et du Comité Justicia du Barreau du Québec, et participe au comité de sélection des meilleurs ouvrages juridiques de la Fondation du Barreau. Elle est également présidente du Comité de liaison avec les avocats en droit des affaires du Barreau de Montréal.
Par ailleurs, elle fait partie du Comité de formation permanente de Robinson Sheppard Shapiro et a livré plusieurs conférences sur le droit commercial pour divers associations et organismes. Elle joue également le rôle de mentore auprès de l’Association des femmes diplômées de l’Université McGill, des étudiants du Réseau d’expertise en droit, ainsi que des étudiants de Marianopolis, son ancien cégep.
Enfin, Me Druker participe à la gouvernance de plusieurs organismes, notamment des OSBL, un engagement qu’elle apprécie particulièrement. Elle a d’ailleurs été mentionnée à trois reprises dans le répertoire canadien Femmes de tête, qui reconnaît le travail des administratrices au sein de conseils d’administration. Mentionnons que Me Druker a aussi été lauréate des Prix Reconnaissance 2010 et 2012 de l’Association des femmes en finance du Québec, ainsi que du Prix d’excellence 2006 de Femmes de carrière en interaction.
Comment reçoit-elle la distinction Avocate émérite? Avec beaucoup de fierté et de gratitude. « Je le vois comme une reconnaissance de la part de mes pairs, le signal que je suis sur la bonne voie et que je dois continuer à contribuer à ma profession, à la communauté et à la société. C’est un incitatif à en faire davantage », conclut-elle.