Dossiers mardi 2 août 2022
Me François Grondin, Ad. E.
Par Marie-Hélène Paradis
Me François Grondin a reçu la distinction Avocat émérite en 2020. Avocat de litige aguerri, enseignant, auteur et conférencier recherché, il est aussi très impliqué dans sa communauté et auprès de la relève.
Me Grondin se souvient que très jeune, il avait déjà tendance à défendre les gens ou à concilier les différentes parties lors de disputes. Plus tard, à l’école secondaire, il développe un goût marqué pour les analyses de textes et les présentations en classe. « D’ailleurs, dans mon album de finissants, mes camarades avaient inscrit que je serais sûrement avocat plus tard! », se remémore-t-il. Un avis que partageaient aussi ses parents. Ils ne se sont pas trompés…
Une feuille de route impressionnante
Au moment de s’inscrire à l’université, François Grondin postule dans trois programmes : droit, histoire et psychologie, des domaines qui l’attirent grandement. C’est finalement le droit qui l’a emporté. « Cette matière me passionne, tant du point de vue conceptuel qu’humain. C’est également très intéressant de voir comment elle régit les relations entre les individus et avec l’État. Dans ma profession, il y a aussi un aspect psychologique, par exemple dans les rapports avec les clients, la partie adverse, les procureurs, les juges. Il faut s’efforcer de comprendre les gens », dit-il.
Membre du Barreau du Québec depuis 1991, la feuille de route de Me Grondin est impressionnante. Il est associé chez BLG depuis plusieurs années et a plaidé régulièrement devant la Cour supérieure, la Cour d’appel du Québec et même la Cour suprême du Canada. Il a représenté de nombreux clients dans d’importants dossiers de litige, dont le Canadien Pacifique, Aéroports de Montréal, Google et JTI-Macdonald. Il a aussi représenté la Conférence des juges de la Cour du Québec, en particulier dans le cadre du renvoi portant sur la compétence de la Cour du Québec et devant le Comité de la rémunération des juges.
François Grondin a enseigné la preuve et la procédure civile, la responsabilité civile et le droit administratif à l’École du Barreau ainsi que la plaidoirie à l’Université de Montréal. Il est l’auteur de plusieurs publications en plus d’être un conférencier recherché.
Reconnu dans Chambers Canada et Lexpert, ainsi que dans les éditions 2020 et 2021 du répertoire The Best Lawyers in Canada en litige des actions collectives, et depuis 2012, en litige en droit des sociétés et droit du litige commercial, Me Grondin a participé à trois commissions d’enquête d’envergure : Chamberland (la Commission d’enquête sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques), Gomery (la Commission d'enquête sur le programme de commandites et les activités publicitaires), Oliphant (la Commission d'enquête concernant les allégations au sujet des transactions financières et commerciales entre Karlheinz Schreiber et le très honorable Brian Mulroney). « J’ai beaucoup aimé œuvrer dans le cadre de ces commissions d’enquête. Cela m’a d’ailleurs donné l’occasion de travailler avec le juge Chamberland, qui a toujours été un modèle pour moi. Ce sont assurément des expériences inoubliables », confie-t-il.
Un professionnel respecté
Me Grondin explique que dans le cadre de sa pratique, il apprécie particulièrement la plaidoirie, mais tout autant la rédaction, car il aime s’exprimer par écrit, rédiger et peaufiner des mémoires.
Il admet qu’il s’agit toutefois d’une profession très exigeante. « Nous subissons beaucoup de pression, car la défense des droits et des intérêts de nos clients repose sur nos épaules. Mais lorsqu’on réussit à obtenir un résultat satisfaisant, qu’on a le sentiment d’avoir bien plaidé et bien interrogé les témoins, alors tout le stress ressenti jusque-là se transforme littéralement en énergie positive. C’est un aspect extrêmement gratifiant de notre travail », explique-t-il. Certes, les défaites sont plus difficiles à accepter, mais il souligne que c’est le lot des plaideurs et qu’il faut s’en accommoder.
Me François Grondin est très apprécié par ses confrères et ses consœurs et se montre dévoué envers ses clients. Il fait aussi preuve d’une éthique de travail exemplaire, tout en étant un mentor inspirant auprès des jeunes membres du Barreau. Estimant qu’il est important de redonner, il est très engagé dans sa communauté, notamment en tant que membre du conseil d’administration de la Fondation Mira, organisme où il s’implique activement depuis 2008. Administrateur de la Fondation Joé Juneau, il a également siégé au conseil d’administration de la Société Huntington du Québec pendant de nombreuses années.
Quand on lui demande comment il se sent de recevoir la distinction honorifique Avocat émérite, il se montre modeste. « J’ai eu la chance d’avoir d’excellents mentors, comme Me Gérald Tremblay, pour ne nommer que lui, et j’ai eu le privilège de travailler avec des professionnels d’exception », mentionne-t-il, indiquant que cela a assurément contribué à son succès.
S’il se dit flatté par sa nomination, il admet qu’il ne fait pas partie de ceux qui aiment collectionner les honneurs, étant une personne plutôt discrète. « Mais ce coup de chapeau du Barreau est assurément inspirant, cela m’encourage et m’incite à continuer. Mes clients demeurent ma priorité. J’ai toujours été passionné par mon travail et je l’ai toujours fait au meilleur de mes habiletés », conclut-il.