Avis publics mardi 12 mars 2024
Aide médicale à mourir
Trois ordres professionnels, dont le Barreau, demandent qu’on autorise les demandes anticipées
Dans une lettre d’opinion conjointe envoyée aux médias, le Barreau du Québec, le Collège des médecins du Québec et l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec demandent au gouvernement canadien d’autoriser les demandes anticipées d’aide médicale à mourir (AMM).
Référant au large consensus qui a marqué l’adoption, au Québec, de la Loi concernant les soins de fin de vie, les trois ordres rappellent que celle-ci a été récemment amendée afin d’autoriser les demandes anticipées d’aide médicale à mourir (AMM) pour les personnes affligées par une maladie cognitive, comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Malheureusement, déplorent-ils, le Code criminel canadien interdit formellement le recours à l’AMM pour ces personnes, et stipule que toutes personnes atteintes d’une maladie, d’un handicap ou d’une affection leur causant des souffrances physiques ou psychologiques persistantes intolérables, ne pouvant être apaisées dans des conditions qui leur sont acceptables, sont admissibles à l’aide médicale à mourir à la condition de fournir leur consentement tout juste avant l’administration de l’AMM.
Le Collège des médecins du Québec, le Barreau du Québec et l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec exhortent le gouvernement fédéral à faire évoluer sa législation afin qu’elle réponde mieux aux préoccupations actuelles de la population et qu’elle permette l’application du droit des citoyens à l’autodétermination et à une mort dans la dignité.